© Philippe Durand GerzaguetDans un monde où la satisfaction immédiate des besoins est la règle, le paysagiste fait figure de marginal. En effet, la lecture complète d’un jardin ne se fait jamais d’un seul regard.
Le temps des saisons permet d’apprécier les changements de tenue au fil des jours.
Le temps des années permet de voir les arbres grandir, modifiant ainsi leur environnement, masquant des vues et en dévoilant d’autres.
Enfin, le temps des siècles ; l’acte de planter profite souvent aux générations futures et le paysagiste se doit d’être éco-responsable.
Un jardin bien conçu, loin de remplacer le vide par du vert, est un tableau qui possède de multiple niveaux de lecture. Lecture générale où l’on lit aisément les grandes lignes, l’ambiance et l’unité du lieu. Lecture intermédiaire où l’on découvre différents espaces plus ou moins intimes et différentes ambiances souvent associées à des fonctions distinctes. Lecture de détail, certainement la plus riche car donnée directement par la Nature ; fugace rayon de soleil traversant une graminée, découverte du papillon posé sur une touffe d’ortie ou encore naissance d’une fronde de fougère donnant l’impression de s’être recroquevillée pour passer l’hiver.
L’art du paysage c’est aussi de discerner le beau et de le mettre en avant. Chaque lieu a une personnalité unique et des qualités parfois insoupçonnables. Le paysagiste s’attachera à affiner les différentes vues en travaillant les compositions végétales et minérales. Il recherchera l’équilibre entre les formes et les textures, tout en ménageant des surprises et en rythmant les scènes. Il pourra jouer sur les harmonies, les contrastes ou encore les monochromies. Les couleurs apporteront chaleur, joie ou encore douceur. Son objectif : créer un lieu unique, à la mesure de ses occupants où chacun se sent bien, un point de rencontre avec la nature.
J’espère, à travers nos échanges et vos projets, vous accompagner avec bonheur dans l’univers du jardin dans toute sa diversité.
Alexandre